Facebook ou la publicité sociale

Extrait de l'ouvrage "Réussir son marketing web" de Serge Roukine (Auteur)

La publicité « sociale » est le nouvel eldorado du marketing web grâce à sa capacité à créer un lien durable avec les internautes et à les cibler avec précision en fonction de leur âge ou de leurs centres d’intérêt. En quoi consiste le marketing social ? Comment établir sa présence sur les sites communautaires ? Nous verrons comment concevoir et optimiser une campagne sur ce support.

En France, 38% des cadres estiment que les entreprises doivent communiquer sur les médias sociaux comme Facebook ou Twitter, et 27% des entreprises le font déjà15. Le plus grand réseau social du monde est pourtant très récent. Facebook est né en février 2004 à Harvard aux Etats-Unis. Créé par un étudiant, Mark Zuckerberg, ce qui allait devenir un des plus grand phénomène du web, TheFacebook, tel qu’il était nommé alors, était réservé aux seuls membres de cette université. Ils l’utilisaient à la manière d’un annuaire étudiant pour partager leurs photos et des informations les concernant. Fort de ses premiers succès, la société déménagea en Californie la même année et reçu son premier investisseur en la personne de Peter Thiel, le fondateur d’un autre succès du web bien connu, Paypal. En 2006, Facebook n’était plus réservé aux étudiants : toute personne âgée de 13 ans ou plus, pouvait créer un compte gratuitement. En 2007 Microsoft investira plus de 200 millions de dollar dans la société et en 2009, Facebook annonça pour la première fois être rentable. En 2011, en se basant sur des échanges d’actions entre particuliers, la valeur de l’entreprise de Mark Zuckerberg est estimée à plus de 50 milliards de dollars devançant ainsi eBay et devenant la 3ème plus grosse société du web en termes de valorisation derrière Amazon et Google.

Remarque La plus grande partie de ce chapitre sera dédiée à Facebook. Cependant, nous découvrirons également d’autres réseaux sociaux (Twitter et LinkedIn) et aborderons la notion de blog.

Le réseau social

Facebook est un réseau social. Il permet aux internautes de créer un profil à leur image et d’y publier toutes sortes d’informations les concernant comme, par exemple, leur état civil et leurs centres d’intérêt. Ils peuvent même publier des photos, des vidéos et partager tout ce qui leur passe par la tête. Ils se construisent en quelque sorte une identité numérique, une vitrine personnelle. Mais ce n’est pas tout : les membres du réseau social peuvent également devenir amis. Cette possibilité de se déclarer ami d’un autre membre de Facebook offre plusieurs avantages :

  •  D’une part, les utilisateurs peuvent reproduire leur réseau d’amis sur la toile.
  •  D’autre part, ils ont accès à un plus grand nombre d’informations appartenant au profil de leurs amis que de celui des membres qu’ils ne connaissent pas. Ils pourront voir les photos, les informations personnelles alors qu’un autre membre de Facebook qui ne serait pas ami ne pourrait y accéder (tout cela est configurable).
  •  Enfin, la page d’accueil du réseau social est personnalisée pour chaque membre : ils y voient les dernières informations publiées par leur réseau d’amis, c’est le « fil d’actualité ».

Facebook permet donc d’une part de se créer un espace personnel sur internet et de l’aménager à sa façon en y publiant les informations que l’on souhaite, et d’autre part de se constituer virtuellement un réseau relationnel composé d’amis, de collègues et de parents.


Facebook annonce
16 plus de 500 millions de membres actifs dans le monde (une autre source parle même de 700 millions d’utilisateurs17. En France ce chiffre est de près de 20 millions18. Cela représente une couverture de plus de 60% des internautes français. En tout, et c’est là peut-être le plus impressionnant, les internautes français passent plus de 4 heures 20 minutes par mois sur Facebook, contre 1 heure 15 minutes sur Google, et tout juste 1 heure sur Yahoo. Les tranches d’âge les plus présentes sont celles des 18-24 ans et celles des 25-34 ans qui représentent toutes deux plus d’un quart de l’audience du site. Tous les jours, plus de 12 millions de français se connectent sur Facebook. À titre de comparaison, l’audience du journal de TF1 se situe en général autour de 8 millions de téléspectateurs ! Enfin, en mai 2011, la société de mesure d’audience Comscore a annoncé que Facebook représentait près d’un tiers de toutes les bannières diffusées aux Etats-Unis. Voilà de quoi confirmer l’extraordinaire succès du réseau social et son importance cruciale pour le marketing web.

L’univers Facebook pour le marketeur

Le réseau social américain rempli donc deux fonctions pour les internautes. D’une part, il est un hébergeur puisque tout le monde peut y publier du texte, des photos, des vidéos. D’autre part, il rempli un rôle de diffuseur d’information car il permet à ses membres de communiquer. Le moyen le plus simple étant de remplir son statut : il sera diffusé à tous ses amis. Facebook propose aussi une messagerie privée qui permet d’envoyer des messages à la manière d’un email ainsi qu’un logiciel de messagerie instantanée.

Dites « J’aime »

Les visions les plus simples sont souvent les plus puissantes. Le bouton « J’aime » de Facebook a conquis le web. On le voit sur la plupart des grands sites de contenus : il est maintenant possible de déclarer très facilement son affection pour tout ce qui se passe sur internet (ou presque). Ce bouton a son origine sur le réseau social. Son utilité est simple : en cliquant dessus, on créé une relation avec un objet sur le graphe social et on diffuse cette information à son réseau. On peut, par exemple, exécuter cette opération sur les pages Facebook (dont nous parlerons plus longuement ci-dessous). Cliquer sur le bouton « J’aime » aura deux conséquences principales : d’une part, cette information sera reprise sur le profil de l’utilisateur (« J’ai aimé la page XYZ »), et, d’autre part, ce dernier va devenir abonné à la page en question. Il verra donc apparaître les statuts que cette page va publier dans son fil d’actualité (au milieu des statuts publiés par ses amis). Chaque clic sur « J’aime » enrichit le graphe social en créant des relations entre les différents objets qui le composent.

Remarque Le graphe social est donc un ensemble qui contient toutes les entités de Facebook et les relations qui les lient. Notez dès maintenant que les développeurs peuvent y accéder au travers de l’interface (API) que Facebook met à leur disposition.

Facebook a compris que les êtres humains aimaient se définir par leurs centres d’intérêts. C’est en cela que le bouton « J’aime » est un outil si puissant. L’internaute s’en sert comme d’un moyen très simple d’envoyer des signaux permettant aux autres de savoir ce qu’ils aiment.

Applications

Chaque membre de Facebook peut également choisir d’installer des applications. Ces logiciels ne sont en aucun cas téléchargés sur leur ordinateur. À la manière de sites web, ces applications vont s’exécuter dans le navigateur des internautes. La différence principale étant qu’elles s’afficheront dans Facebook.

Des logiciels sociaux

Une autre différence de ces applications, par rapport à leur équivalent « hors Facebook », est leur capacité d’interagir avec le réseau social au travers du graphe social. Elles peuvent lire des informations directement dans les bases de données de Facebook (au travers de l’API) et même y écrire. Avant qu’un internaute n’installe une nouvelle application, il lui est demandé de lui accorder des permissions. Les plus courantes sont :

  •  Accéder aux informations de base : le nom, la photo du profil, le sexe, les réseaux, l’identifiant utilisateur, la liste d’amis et d’autres informations.
  •  Publier sur le mur : l’application peut publier (en son nom) des statuts, des articles, des photos et des vidéos sur le mur de l’utilisateur.

La première permission signifie que l’application pourra lire et utiliser les informations de base. En d’autres termes, elle pourra accueillir l’internaute par son nom, détecter si c’est son anniversaire et télécharger la liste de ses amis. La seconde permission, quant à elle, permet tout simplement, au nom de l’internaute, de publier du contenu sur Facebook. Si l’application est un jeu, elle pourra par exemple publier des scores ou des niveaux atteints par l’internaute. Cette faculté, pour ces logiciels, de pouvoir se connecter au cœur du réseau d’amis et de l’identité numérique des utilisateurs ouvre d’énormes perspectives.

Les applications les plus populaires sont les jeux19. Il faut dire que les internautes vont sur Facebook principalement par divertissement20. C’est finalement dans les jeux que la dimension sociale s’est révélée être la plus puissante. Prenons l’exemple du jeu « Who has the biggest brain? ». Ce concept est connu, il consiste à résoudre le plus rapidement possible des problèmes faisant appel aux facultés intellectuelles. Le jeu intitulé « Programme d’Entrainement Cérébral du Dr Kawashima » sur plateformes Nitendo est probablement le plus renommé du genre. Ce principe connaissait déjà un succès important hors des réseaux sociaux mais une fois adapté sur Facebook, il semble prendre une dimension insoupçonnée. Un classement permanent des joueurs permet, par exemple, à chacun de se positionner par rapport à ses amis et les meilleurs scores sont partagés automatiquement pour que chacun puisse voir les progrès des autres. Ce qui était auparavant un concept déjà attrayant pour un joueur isolé voit son intérêt décuplé lorsqu’il est placé au sein d’un réseau social. Le succès de certaines sociétés spécialisées dans les jeux n’est donc pas surprenant. C’est le cas de Zynga, leader du « social gaming », dont la valorisation dépasse, dit-on, celle de Electronic Arts, le leader historique du jeu vidéo.

Figure 9.2 : Le jeu Who has the biggest brain? est utilisé en moyenne par près de 400.000 utilisateurs par mois21. On voit au bas de cette image les scores de ses amis et un classement des trois « biggest brains » parmi ses connaissances. Voilà de quoi créer l’émulation !

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Création d’une application

N’importe qui peut créer une nouvelle application sur Facebook. Il suffit pour cela de se rendre dans la section dédiée aux développeurs22 et de l’y déclarer. Une application Facebook n’est pas hébergée par le réseau social. C’est à son auteur de s’en charger. Elle sera en général intégrée à Facebook au moyen d’une « iframe », sorte de fenêtre qui permet de voir une page web à l’intérieur d’une autre. Une fois déclarée, les développeurs reçoivent une clé numérique permettant, au travers de l’API Facebook, à l’application de se connecter au graphe social, c’est-à-dire de lire et d’écrire des informations sur les objets et les relations. Le réseau social demande aux développeurs de respecter des règles23 notamment pour protéger leurs membres et leur confidentialité. Facebook peut suspendre une application sans préavis si celle-ci y contrevient.


Les applications sont hébergées sur le serveur de l’annonceur, ou de son agence, et intégrées à Facebook de façon transparente pour les utilisateurs. La largeur maximum pour une application est de 520 pixels. Cela permet au réseau social d’afficher ses publicités sur la droite pendant qu’un membre l’utilise. Le développeur peut choisir le niveau d’accès24 (les permissions) qu’il va demander aux internautes. Comme nous l’avons vu plus haut, une application peut accéder aux informations des membres et écrire des données en leur nom sur le réseau social. Elle peut également créer un objet en leur nom comme un événement ou un statut. Toutes les permissions demandées apparaîtront sur l’écran préliminaire affiché avant chaque installation. L’objectif de Facebook est de responsabiliser les propriétaires d’applications : plus ceux-ci souhaiteront aller loin dans l’interaction avec les données, plus le nombre de permissions sera élevé et plus les internautes hésiteront à installer l’application. Il est donc recommandé, pour augmenter le nombre d’installations, de limiter au maximum le niveau de permission requis, surtout lorsqu’il s’agit d’une application promotionnelle25.

Figure 9.3 : Cette application demande, pour être installée, que l’utilisateur partage ses informations de base (celles de son profil, ses photos et vidéos, son adresse email) et accepte qu’elle publie en son nom sur son mur. Voici qui fait réfléchir ! Cependant, un simple clic sur le bouton « Autoriser » installe l’application.

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Remarque L’installation est un procédé très simple pour les internautes. Une fois la demande de permission acceptée, ils sont directement dirigés sur l’application. Lorsqu’ils souhaiteront y revenir, un simple clic sur un lien présent dans leur page d’accueil le leur permettra.

Les applications promotionnelles

Les marketeurs se sont rapidement emparé du concept d’application sur Facebook. Le format le plus populaire actuellement est celui des jeux concours. Il est particulièrement adapté aux réseaux sociaux parce qu’il présente un aspect ludique et que la récupération automatique des données personnelles des internautes facilite le processus d’inscription (l’usage d’un formulaire n’est pas obligatoire). De plus, il permet de profiter des mécaniques sociales : les internautes partagent volontiers avec leur réseau ce genre d’information.

Ces opérations peuvent permettre aux participants de gagner des lots ou de participer à un concept ludique (personnalisation d’un produit, jeux d’adresse, test de connaissances etc.). Votre objectif, comme marketeur, peut être multiple : générer des fans sur la page Facebook de votre marque, créer une animation pour votre communauté ou augmenter le nombre d’abonnés « opt-in » (c’est-à-dire qui acceptent de recevoir des emails promotionnels) d’une base. Les jeux concours permettent également d’enrichir une campagne de publicité sur Facebook par la perspective d’un gain qui attise l’intérêt des internautes et donc qui augmenterait mécaniquement les taux de clics. Ce n’est toutefois pas une obligation. Une publicité bien conçue (ce que nous verrons plus bas) permet en général d’obtenir de bonnes performances sans avoir à recourir à ce type d’incitation.

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Figure 9.4 : Cet onglet d’accueil de la page de la marque Red Bull incite à participer, au sein d’une application, à un concours pour concevoir une publicité pour la marque. Ceci étant, avant d’y accéder, il faut cliquer sur le bouton « J’aime » et ainsi s’abonner au flux d’actualité de Red Bull.

Les applications utiles

Une application est intéressante, nous l’avons vu, pour interagir avec votre audience sur le réseau social. Elle offre aussi d’autres avantages pour le marketeur. D’une part, elle donne accès à beaucoup plus d’informations sur les utilisateurs qu’une simple page Facebook : en fonction des permissions que vous avez demandées à l’installation, vous pouvez accéder à de nombreuses données (date de naissance, centres d’intérêt etc.) qui peuvent être utiles dans le cadre d’opérations marketing futures. D’autre part, elle peut permettre de publier des contenus au nom des utilisateurs, sur leur mur. L’objectif étant bien entendu de créer ou de favoriser l’aspect viral en informant par exemple ses amis de l’existence de l’application.


Prenons un exemple : une société d’assurance met au point une application permettant de calculer les économies réalisables dans le cas où des utilisateurs changeraient de société d’assurance. L’application va tout d’abord avoir besoin d’informations. Une fois les permissions accordées par l’internaute, elle va lire son âge, sa situation maritale et lui demander d’autres détails (véhicule, logement) au moyen d’un simple formulaire. Notez comme la collecte d’information est facilitée par rapport à une application web standard : il y a moins d’informations à demander. L’internaute va ensuite pouvoir visualiser le résultats (« En passant chez Assurances XYZ, vous économiserez 250 euros par an »). Puis, pour finir, l’application va pouvoir écrire, au nom de l’internaute, un statut dans son flux d’actualité : « Je peux économiser 250 euros par an grâce à Assurances XYZ. Vous aussi calculez votre économie sur application.facebook. com/assurXYZ ». L’application peut demander la permission à l’internaute pour cela, ou le faire automatiquement, mais seulement si la permission lui en a été donné au préalable pendant l’installation. Tous les amis de l’internaute en question verrons ce contenu et seront incités à installer l’application. Les Assurances XYZ auront bénéficié d’une excellente exposition, peu couteuse, et pourront même dans un second temps, utiliser cette base utilisateur pour des besoins de prospection (et ce, notamment, si elles avaient pensé à demander la permission de lire l’adresse e-mail des utilisateurs).

Remarque Les applications à objectif marketing peuvent être ludiques ou utiles. Elles représentent un support intéressant pour créer un lien avec les internautes. Cependant, leur existence est récente et il reste probablement de nombreux usages à inventer.

Et le e-commerce sur Facebook ?

Le « F-commerce », ou la vente en ligne sur Facebook est une tendance à surveiller26. Cette activité consiste à permettre aux internautes d’acheter directement, au moyen d’une application, depuis le réseau social. En France, par exemple, la start-up Boosket propose une solution gratuite permettant de vendre sur Facebook. Cependant les utilisateurs ne visitent que très peu les pages des marques auxquels ils sont abonnés. Ils gardent le contact au moyen du fil d’actualité. La présence d’une application « e-commerce » au sein d’une page n’est donc pas promise à une audience importante, sauf à la promouvoir activement en publiant des statuts régulièrement (au risque de lasser) ou en diffusant des campagnes publicitaires payantes (mais alors, pourquoi ne pas diriger les internautes directement sur la boutique en ligne ?).

Remarque Le e-commerce sur Facebook en est encore au stade de l’expérimentation. De ce fait, pour l’instant, il ne trouvera sa place qu’en tant que tel dans un plan marketing.

Les pages Facebook : un profil pour votre marque

Tout le monde peut se créer un profil sur Facebook. Mais comment faire pour créer un profil qui ne représente pas une personne ? Comment concrétiser sur le réseau social l’existence d’une marque, d’un club de sport ou d’un commerce par exemple ? Les pages Facebook sont faites pour cela. Elles sont l’équivalent d’un profil utilisateur pour des entités qui ne sont pas humaines (à l’exception des pages pour les célébrités). Comme pour l’espace personnel d’un internaute, son créateur peut y publier ce qu’il souhaite.

La vie d’une page

Une page Facebook est donc un peu l’équivalent d’un mini-site greffé au cœur du réseau social. Bien entendu, on perd en liberté. On ne peut pas la transformer en un véritable site, y ajouter des programmes exécutables, voir en changer complètement l’aspect. En outre, toute page appartient à Facebook qui peut choisir de la suspendre à tout moment. En revanche, cet espace est complètement intégré au graph social. En cliquant simplement sur le bouton « J’aime » qui y est affiché, n’importe qui peut devenir en quelque sorte « l’ami » de la page, ou selon le vocabulaire consacré, un « fan ». Cette personne recevra dans son flux d’actualité personnel les statuts de la page en question. C’est ainsi que les marques ont rapidement vu l’intérêt d’avoir leur page sur Facebook. Les internautes qui le souhaitent peuvent exprimer leur attachement et, ce faisant, y restent liés. Chaque fois que l’entreprise en question publiera une information concernant une promotion, un nouveau produit ou une opération spéciale, ses « fans » (ceux qui ont cliqué sur « J’aime ») en seront avertis automatiquement.


Il s’agit donc d’un lien qui se crée entre une entreprise et un consommateur. Un lien qui fait penser à celui qu’entretiennent le diffuseur d’une newsletter avec ses abonnés. La différence dans le cas de Facebook est d’une part la simplicité de l’abonnement (il n’est pas nécessaire de donner son email) et d’autre part le caractère bidirectionnel de cette relation. En effet, les consommateurs peuvent eux aussi publier sur une page Facebook, interroger la marque et se répondre entre eux. Cela permet en quelque sorte la naissance d’une communauté en ligne. Les internautes parlent aux marques, parlent entre eux de la marque et la marque leur répond.

Communiquer sur Facebook

Contrairement aux autres supports publicitaires, le marketing sur Facebook ne se limite pas à créer des publicités et à payer pour leur diffusion. Il est possible de se limiter à cet aspect, mais ce serait passer à côté de ce qui fait la richesse de ce média. En effet, ces communautés autour d’une marque, d’une personne ou d’un lieu qui prennent corps grâce à Facebook ont un intérêt marketing en soi. Elles ont d’ailleurs donné naissance à un nouveau métier, celui des gestionnaires de communauté (ou « community manager » en anglais). Leur rôle est d’être la voix de l’entreprise pour tous ses fans. Son travail consiste d’une part à animer la page, c’est-à-dire à publier des informations. D’autre part à répondre aux questions et aux sollicitations des internautes. Et enfin, à faire la modération, c’est-à-dire à effacer les messages insultants ou à stopper les débats qui n’en finissent pas. En bref, le « community manager » doit s’assurer qu’une bonne ambiance règne sur la page, que des informations intéressantes y soient publiées régulièrement et incarner la marque humainement.


A chaque fois qu’un internaute clique sur le bouton « J’aime », cette information est reprise sur son mur sous la forme d’un lien menant vers la page en question. C’est-à-dire que ses amis seront au courant (ils le verront dans leur « fil d’actualité »). Pour vous, cela signifiera que plus vos contenus seront dignes d’être aimés, plus ils auront d’impact. Voir que tel ami a aimé une page, ou un statut, incite en effet un certain nombre de personnes à cliquer sur le lien correspondant, créant ainsi la possibilité qu’il déclare l’aimer à son tour. C’est le fameux principe viral : l’information passe d’internautes en internautes, à la condition qu’elle soit intéressante au même titre qu’un virus passe d’organismes en organismes, pour peu qu’il soit efficace (et cela gratuitement !).


La gestion d’une page Facebook n’est donc pas aussi simple qu’on pourrait le penser de prime abord. Il est trivial de le rappeler mais important : les contenus diffusés doivent être intéressants. On pourrait être tenté de ne soumettre que des informations commerciales, des promotions, des incitations à l’achat. Ce serait une erreur parce que ces informations sont moins susceptibles d’être partagées (surtout si chaque nouveau statut concerne toujours la même chose) et parce que les internautes pourraient choisir de cacher le flux d’information en provenance de la page. En effet, pour permettre à ses membres de mieux gérer les contenus qu’ils souhaitent afficher dans leur page d’accueil, Facebook permet de masquer certains statuts en provenance de certaines pages (ou de certains amis). Il y a donc deux façons de se « désabonner » d’une page (pour reprendre la terminologie des listes de diffusion d’email) : d’une part en déclarant ne plus l’aimer (en un clic) ou d’autre part en masquant ses contributions. La richesse, l’intérêt et la variété des informations publiées par le gestionnaire de communauté sont donc cruciaux.

Figure 9.6 : Ce statut de Burton Snowboards montre comment les membres du réseau social voient les contributions des marques auxquelles ils sont abonnés. Le logo en haut à gauche tout d’abord, suivi du nom de la page. Le contenu de la contribution (dans ce cas il s’agit d’une vidéo) surplombe les commentaires et le nombre de « J’aime » des fans de Burton.

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Voici quelques idées des types d’informations que l’on peut partager sur le réseau social lorsque l’on gère la page d’une entreprise :

  •  Informations concernant le secteur d’activité,
  •  Promotions spécifiques, jeux concours,
  •  Evénements spéciaux (ventes privées, expositions ...),
  •  Contenus informatifs sur la vie de l’entreprise : vidéos, envers du décor, procédés de fabrication,
  •  Mises à jour (nouveau catalogue, nouvelle collection ...),
  •  Reprise de certaines contributions de la communauté (textes, dessins, propositions ...),
  •  Tests de certains produits, conseils d’utilisation, trucs et astuces.

Suivre l’activité d’une page

Le principal indicateur de la valeur d’une page sur Facebook est avant tout son nombre de fans, ou plus exactement le nombre de personnes qui l’aiment. Cette information est disponible, comme pour un profil, en bas à gauche, juste au dessus de la liste des membres concernés. Plus le nombre de personnes qui aiment une page est élevé, plus elle aura d’impact, naturellement, sur le réseau social. Cependant, cet indicateur ne tient pas compte des internautes qui ont masqué ses contributions. Facebook a donc mis au point un système de suivi des statistiques que chaque créateur de page peut consulter.

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Figure 9.7 : La partie résumé des statistiques d’une page Facebook permet en un coup d’œil de voir deux tendances importantes : d’une part celle du nombre d’utilisateurs qui aiment la page, d’autre part celle du nombre d’interactions avec la page. Cette dernière partie mesure l’activité « sociale » que génère la page sur le réseau communautaire.

Les indicateurs sont disponibles sous la forme de chiffres (données cumulées sur une période) et de courbes. On y retrouve des chiffres concernant les utilisateurs et leurs interactions avec la page :

  •  Nombre de « J’aime » et nombre de fois que la page a été vue,
  •  Informations concernant les fans de la page : leur genre, leur âge et leur répartition géographique,
  •  Nombre d’impressions des messages (nombre de fois qu’ils se sont affichés chez les fans de la page),
  •  Nombres de mentions, de commentaires et de désabonnements.
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Figure 9.8 : Facebook vous permet, pour chaque page, de consulter les informations démographiques et géographiques des utilisateurs qui aiment votre page. Ces rapports sont disponibles dans la partie « Pages et publicités » pour chaque page que vous avez créée ou dont vous êtes un administrateur.

Des publicités efficaces

Tout le monde peut créer une publicité sur Facebook. Il suffit pour cela d’un compte utilisateur et d’une carte de crédit. Comme nous l’avons vu pour Adwords, cette apparente facilité cache cependant bien des écueils. Si créer une publicité est aisé, créer une publicité efficace demande une bonne connaissance du réseau.

Deux options : cibler un objet Facebook ou un site externe

Les annonceurs ont le choix de faire pointer leurs publicités sur leur site, comme pour une régie traditionnelle, mais également directement sur un objet Facebook. Cet objet est en général une page Facebook (la page de l’annonceur) mais cela peut également être une application ou un événement. Ce sont donc deux possibilités qui s’offrent à vous : générer du trafic sur votre site, ou générer du trafic à l’intérieur du réseau social sur les objets qui concrétisent votre présence.

Remarque Facebook réussit la prouesse de faire payer les annonceurs pour générer du trafic sur ... Facebook !

Générer de l’activité sur Facebook

Facebook offre donc la possibilité de promouvoir un objet appartenant au marketeur sur le réseau social. Ce format publicitaire vise certes à créer du trafic vers l’objet en question (en général une page), mais l’objectif final sera souvent d’en augmenter le nombre de fans, c’est-à-dire le nombre de personnes qui vont s’abonner à son flux d’actualité. Si la cible est une application, l’objectif sera de généré un maximum d’installations. Pour un événement, ce sera naturellement de récolter le maximum d’invités possible.


Les publicités sociales ont plusieurs avantages. D’abord, Facebook les favorise, c’est-à-dire que leur diffusion vous coûtera moins cher que si vous faites sortir le trafic vers un autre site. Ensuite, elles arborent des attributs supplémentaires : un bouton « J’aime », d’une part, et, d’autre part, un ou plusieurs liens qui pointent vers les profils des amis de l’utilisateur ayant, au préalable, aimé l’objet promu.

Remarque La présence d’un bouton « J’aime » directement sous la publicité est avantageux. Lorsqu’un internaute y clique, il déclare aimer l’objet qui est ciblé par la publicité et s’abonne directement à son flux d’actualité sans avoir à le visiter.

Prenons l’exemple d’un utilisateur A. Deux de ses amis, appelons-les B et C ont aimé la page d’une marque XYZ. Si cette marque fait la promotion de sa page auprès de l’utilisateur A, celui-ci pourra voir en dessous de cette publicité les noms de ses amis B et C. L’objectif est de rendre la publicité sociale, c’est-à-dire de la mettre dans le contexte de celui qui la voit. Le fait que ses relations l’aient aimée crédibilise et rend plus intéressante une offre commerciale aux yeux d’un consommateur. La meilleure preuve étant qu’en général le taux de clic d’une telle publicité (qui mesure, rappelons-le, son efficacité) est souvent supérieur27 à celui d’une publicité Facebook traditionnelle.

Concevoir une campagne sur Facebook

Les publicités sur Facebook sont regroupées au sein de campagnes dont l’utilité principale est de déterminer un budget quotidien pour l’ensemble des annonces qu’elles comprennent. Le contenu, le ciblage et les enchères qui vont déterminer le coût et la diffusion se règlent au niveau de chaque publicité indépendamment. Une campagne peut être activée et désactivée en un clic avec toutes les publicités qu’elle contient. On peut également planifier sa diffusion en spécifiant une date de départ et une date d’arrêt.

Structure de campagne et ciblage

Le ciblage est ce qui constitue la richesse principale de la publicité sur Facebook. Sur Adwords, l’affichage des annonces est d’abord conditionné par les termes de recherche. Lorsqu’un internaute, nous l’avons vu, fait une recherche sur un mot ou une expression clé, l’affichage d’une annonce se déclenche. La force d’un tel concept est que la publicité intervient alors que la cible est en quête de quelque chose. Pour simplifier, il est toujours plus facile de vendre une voiture à quelqu’un qui cherche une voiture qu’à quelqu’un qui n’en cherche pas. Sur le réseau social, cela est différent. L’affichage d’une publicité va être déclenchée non pas en fonction de ce que souhaite l’internaute, mais en fonction de qui il est. Nous l’avons abordé en début du chapitre : chaque utilisateur donne des informations très riches sur lui. Outre les informations concernant son état civil, il renseigne également son niveau d’étude, son lieu de résidence et indique ses goûts. Pour reprendre l’analogie précédente, il est plus facile de vendre un voyage à quelqu’un qui aime voyager qu’à quelqu’un qui ne l’a pas spécifiquement précisé.


Pourquoi le ciblage est-il si important ? Finalement, nous pourrions très bien diffuser nos publicités aux 20 millions d’internautes qui utilisent le site en France, et attendre que ceux qui sont les plus intéressés par notre offre décident de cliquer. Ce serait possible si Facebook ne recherchait pas, comme Adwords, à favoriser les publicités les plus performantes. Tout comme pour la régie de Google, c’est le taux de clic qui va être pris en compte pour cela. Plus les internautes cliqueront sur une annonce proportionnellement à son nombre d’affichages, plus celle-ci sera favorisée et bénéficiera d’un coût par clic plus faible. L’incitation au ciblage est donc importante : plus l’annonceur aura ciblé son audience, c’est-à-dire plus il diffusera des publicités intéressantes pour une certaine catégorie d’internautes, plus le taux de clic sera élevé, donc plus sa campagne sera performante.

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Figure 9.11 : Pendant la création d’une publicité sur Facebook, la taille de la population ciblée s’affiche dynamiquement en haut à droite.

Une grande partie du travail du marketeur web sur Facebook sera donc de trouver un moyen de cibler au mieux son audience, sans pour autant la restreindre trop, sans quoi les publicités ne seront pas (ou trop peu) diffusées. À ce stade il est nécessaire de préciser que cette tâche n’est pas toujours évidente. On peut imaginer certaines corrélations. Par exemple, le fait que les amateurs de foot soient potentiellement intéressés par les paris sportifs. Mais dans d’autres cas, il ne sera pas toujours évident de trouver des audiences ciblées. Il faudra tout de même choisir des thématiques et consulter, pendant la diffusion de la campagne, les données fournies par les outils de statistiques publicitaires de Facebook (dont nous parlons plus bas).

Ciblage démographique

Comme son nom l’indique cette méthode permet de restreindre l’affichage des annonces par tranche d’âge et par sexe. Cela est utile, bien entendu, pour restreindre l’affichage d’une campagne qui est destinée à des personnes plutôt jeunes, âgées ou nées pendant une certaine année. Ce ciblage a cependant un autre usage. Facebook recommande28 en effet de limiter la diffusion des publicités à des segments d’environ 300.000 personnes (la fourchette acceptable est de 100.000 à 500.000). L’objectif étant probablement de ne pas obliger l’algorithme de diffusion à cibler des millions d’internautes pour chaque campagne. Le ciblage démographique est donc utile pour découper l’audience en quantités acceptables. D’une part, les campagnes bénéficieront d’une diffusion optimale (selon Facebook), et, d’autre part, il sera possible de déterminer très facilement quelles tranches d’âge sont les plus réceptives aux publicités (grâce au niveau des taux de clic). Cela sera très utile pour la phase d’optimisation qui consistera à désactiver les campagnes, donc les tranches d’âge, qui ne sont pas performantes. Dans la majeure partie des cas, une opération sur Facebook devra donc être découpée en campagnes ciblant chacune une population d’environ 300.000 personnes.

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Figure 9.12 : Dans cet exemple l’opération a été partagée en différentes campagnes selon une segmentation démographique par sexe et âge. Chacune se voit attribuer un budget quotidien indépendant.

Attention, le ciblage proprement dit, contrairement à Adwords, n’est pas paramétrable au niveau des campagnes mais au niveau de chaque publicité. Chaque campagne sera donc constituée de plusieurs annonces (dix au maximum) partageant le même ciblage démographique.


Facebook offre plusieurs options démographiques supplémentaires. D’une part, celle de la « plage d’âge stricte ». Le fait de ne pas la cocher permet à l’algorithme d’afficher les publicités pour les internautes ayant un âge proche (mais en dehors) de la plage spécifiée pour un prix inférieur au prix payé normalement. Par une simple coche, il est également possible de sélectionner les personnes dont c’est l’anniversaire. Il est aussi possible de cibler les membres par le statut de leur relation amoureuse : célibataire, fiancé, en couple ou marié, et par la langue qu’ils parlent.

Ciblage par centre d’intérêt et par connexion

Ce ciblage est aussi puissant qu’il est simple à comprendre. Facebook invite les marketeurs à préciser les centres d’intérêt des internautes qu’ils souhaitent cibler. Des suggestions sont faites lors de la saisie dans le formulaire de création de publicité. Lorsque l’on rentre par exemple le mot « foot », le formulaire propose les termes suivants « football », « footy », « footloose » etc. Il est possible de choisir plusieurs centres d’intérêt en même temps ; cela est même recommandé, car beaucoup ne permettent pas d’obtenir les 300.000 personnes à cibler.

Il est également possible de restreindre la diffusion en fonction des pages que les internautes ont aimées. Il s’agit du « ciblage par connexion ». Ce dernier dépend de la relation qui existe entre un membre et une page donnée. Un internaute qui aime une page Facebook a créé une connexion avec cette page. Pour l’instant, il n’est possible de cibler que les utilisateurs qui ont, ou n’ont pas encore, aimé l’une de vos pages, événements ou applications. On ne peut pas (pour le moment) cibler les internautes qui ont, par exemple, aimé une page concurrente. Cette option est particulièrement utile dans deux cas. D’une part, pour exclure des campagnes les internautes qui sont déjà convertis, c’est-à-dire qui ont déjà aimé l’objet Facebook qui est promu. D’autre part, dans une philosophie similaire au remarketing, pour ne cibler que ceux qui aiment déjà votre page.


Une option assez discrète a été ajoutée récemment. Elle est particulièrement intéressante : elle consiste à cibler les amis des connexions, c’est-à-dire les amis des personnes qui ont aimé une page ou une application. Ce ciblage permet de restreindre l’audience aux utilisateurs qui vont bénéficier d’un contexte social, c’est-à-dire qui vont voir au moins le nom d’un de leurs amis sous la publicité. Cela est intéressant pour augmenter le taux de clic. En outre cette audience est théoriquement en croissance permanente car les utilisateurs rajoutent en permanence des amis. Ce choix cependant n’est disponible que pour les annonces qui dirigent vers un objet Facebook et pas un site externe.

Création des publicités

Le premier exercice consistant à structurer la campagne et son ciblage est terminé. À ce stade, le nombre de campagnes différentes, pour une opération unique, peut atteindre plusieurs dizaines. Le plus souvent, elles seront nommées sur la base de la tranche d’âge qu’elles couvrent. Le plus simple serait maintenant d’y créer à chaque fois une seule publicité et d’observer son comportement. Cela sous-entendrait que nous connaissons à l’avance le contenu de la publicité qui est susceptible d’obtenir les meilleurs taux de clic. Or en général, ce n’est pas le cas. Il est donc nécessaire de créer plusieurs annonces par campagnes.

Les actualités sponsorisées

Comme nous l’avons abordé, l’un des avantages de Facebook est sa mécanique virale. Lorsqu’un internaute clique sur « J’aime » sur votre page ou sur l’un de vos statuts, ses amis voient parfois l’information dans leur flux d’actualité. Ils ne la voient pas toujours car un algorithme se charge de sélectionner les informations les plus intéressantes pour chaque utilisateur. La puissance du marketing social tient véritablement dans cette mécanique de recommandation : « mon ami a aimé cette page de marque, peut-être devrais-je en faire autant ! ». Malheureusement, vous n’avez aucune garantie que l’information sera réellement diffusée aux amis des personnes qui ont aimé votre contenu car l’algorithme ne l’affiche peut-être pas ou ne l’affiche pas au bon moment. Facebook a donc mis au point un type de publicité spécifique qui vous permet, moyennant paiement, de renforcer ce mécanisme naturel en faisant la promotion de vos actualités lorsqu’elles sont aimées par vos fans. L’accès à ce type particulier d’annonces est possible au moyen du formulaire classique de création de publicité.

Figure 9.15 : Dans cet exemple, Jessica déclare avoir visité un Starbucks. L’annonceur Starbucks a justement lancé une campagne d’actualités sponsorisées. De ce fait, les amis de Jessica verront apparaître cette information dans un encart publicitaire à droite de leur écran même si l’algorithme régissant leur fil d’actualité ne l’avait pas affichée.

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Vous pouvez créer plusieurs types de publicités d’actualités sponsorisées. À la date de rédaction de ce chapitre, sept types différents sont disponibles29. Voici trois exemples :

  •  Actualité « J’aime » une page : lorsque des utilisateurs aiment votre page, leurs amis voient une actualité à ce sujet s’afficher dans la partie droite du site.
  •  Actualité de publication de page : lorsque vous publiez un statuts sur votre page, vos fans voient une actualité à ce sujet dans un encart publicitaire.
  •  Actualité « J’aime » sur un domaine : lorsque les utilisateurs cliquent sur un bouton « J’aime » sur votre site, ses amis voient apparaître une publicité sur Facebook.

Remarque Chaque type d’actualité sponsorisée permet d’améliorer la visibilité des actions « J’aime » auprès des amis des utilisateurs. Et ce, que ce soit sur une page Facebook, dans une application, depuis un site externe ou lorsque l’utilisateur déclare être dans un lieu (un commerce par exemple).

Lorsque l’on utilise ce type d’annonce, il n’est pas nécessaire de créer une publicité proprement dite car Facebook récupère l’information et l’affiche : « Yann a aimé la page Coca-Cola » par exemple. De plus, certaines options de ciblage sont déjà réglées car dans certains cas la publicité ciblera les amis de vos fans et, dans d’autres cas, elle ne ciblera que ces derniers. Les actualités sponsorisées permettent de « booster » la mécanique virale et elles permettent de gagner du temps comme il n’est pas nécessaire de créer des publicités. Attention cependant, leur effet n’est vraiment intéressant que si la page dont vous faite la promotion compte déjà un nombre de fans suffisant.

Gestion des campagnes

Contrairement au marketing des moteurs de recherche, où les annonces peuvent avoir une durée de vie importante (car ce sont en général de nouveaux internautes qui génèrent les mêmes requêtes), les campagnes sur Facebook nécessitent que les publicités soient changées régulièrement. En effet, plus une publicité est ancienne, plus son taux de clic diminue, et cela assez rapidement. Une étude30 montre que la durée de vie d’une annonce ne devrait pas dépasser plus de quatre ou cinq jours. La gestion de campagne sur le réseau social nécessite donc de pouvoir régulièrement injecter de nouvelles créations. L’objectif étant de donner à l’algorithme des nouveautés à diffuser de façon à ce que les internautes ne développent pas la cécité sélective dont nous avons déjà parlé.

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Figure 9.16 : Lorsque l’on regarde l’évolution du taux de clic pour une publicité en particulier, on obtient souvent ce type d’évolution. Une montée rapide qui dure de 1 à 3 jours suivie d’une descente plus lente. Cela illustre bien la nécessité de changer régulièrement les annonces d’une campagne.

L’optimisation des campagnes consistera donc pour une bonne part à injecter de nouvelles publicités toutes les semaines. Comme pour les autres régies, elle consistera aussi à désactiver les campagnes ou les publicités qui génèrent les performances les moins bonnes. Comme nous l’avons déjà vu plus haut, l’algorithme fait naturellement baisser la diffusion des publicités les moins performantes, il n’est donc pas obligatoire de le faire manuellement. Dans certains cas cependant, si le montant du CPC ou du CPM reste trop élevé, rien n’empêche de baisser l’enchère maximum vous-même. Le système de diffusion s’ajustera et le coût baissera, mais cela pourra être au détriment des volumes de diffusion, c’est-à-dire que l’opération pourra bénéficier de moins d’affichages et de clics.


En 2010, une publicité sur Facebook générait, selon cette étude, un taux de clic moyen de 0,051%, bien inférieur à celui d’une campagne d’affichage traditionnelle. Encore faut-il préciser que ce n’est pas réellement comparable. Un publicité sur Facebook, dont l’image fait 110x80 pixels, reste bien plus discrète qu’une bannière ou qu’un pavé 300x250. Le coût par clic moyen est quant à lui mesuré à 49 centimes et le CPM moyen à 25 centimes. Lorsque l’on souhaite promouvoir un objet Facebook, le CPF (ou coût par fan) est en moyenne, toujours selon la même source, de 1,07 dollars.

Le suivi des campagnes

Facebook permet de consulter les performances des campagnes et des publicités sous différents angles. Les statistiques mises à la disposition du marketeur vont nous permettre d’aborder de nouvelles notions.

Obtenir plus de trafic avec Facebook

Nous avons vu plus haut comment créer votre présence sur le réseau social et comment tirer avantage de sa plateforme publicitaire. Voyons maintenant comment obtenir plus de trafic avec Facebook et ce, sans avoir recours à la publicité.

Le référencement sur Facebook

La publicité n’est pas le seul moyen d’acquérir de nouvelles visites ou de nouvelles connections. Sur le réseau social, les utilisateurs recherchent des pages ou des applications grâce au moteur de recherche interne de Facebook. Les notions de référencement et de positionnement existent donc, comme pour les moteurs de recherche. En outre, comme nous l’avons abordé, l’affichage des statuts dans la page d’accueil des utilisateurs (le « fil d’actualité ») est contrôlé par un algorithme chargé d’afficher en priorité les contenus les plus intéressants. Nous ne disposons aujourd’hui que de très peu d’informations sur les paramètres pris en compte par Facebook. Certains d’entre eux ont cependant certainement une importance prépondérante dans la façon dont le réseau social privilégie des statuts par rapport à d’autres :

  •  La relation avec un objet : dans le moteur de recherche Facebook, les pages que l’internaute a aimées vont, par exemple, ressortir en premier.
  •  Relation d’une relation : les objets aimés par les amis d’un utilisateur s’affichent également plus haut dans les résultats du moteur de recherche.
  •  Le nombre d’interactions sur un statut est un indicateur que l’algorithme prend en compte pour évaluer son intérêt : nombre de commentaires, de « J’aime » et de clics.
  •  A l’inverse, le nombre d’interactions négatives, c’est-à-dire le nombre de fois qu’un statut ou qu’une source a été cachée par les internautes, est prise en compte négativement (c’est un moyen de détecter le SPAM).
  •  L’« Autorité » d’une source est également prise en compte : plus le nombre de personnes qui aiment une source d’information, plus celle-ci aura tendance à être affichée dans le flux d’actualité ou en tête des résultats du moteur de recherche interne.

L’objectif de Facebook est de proposer aux utilisateurs un flux d’information qualifié ne comprenant que les informations qu’il jugera pertinentes. L’algorithme utilisera le levier social qui fait la force du réseau pour mesurer cette pertinence. Pour le marketeur, cela signifie qu’il est nécessaire de travailler l’intérêt et l’attractivité du contenu qu’il publie et de s’assurer que ses contributions génèrent le plus d’interactions sociales.

Remarque Le référencement sur Google, nous le verrons dans un prochain chapitre, est aussi appelé « SEO » pour « Search Engine Optimization ». Sur Facebook les anglophones parlent de SMO pour « Social Media Optimization ».

Utiliser Facebook sur son site

Nous avons jusqu’à présent découvert comment utiliser Facebook pour créer une communauté et s’en servir pour générer du trafic et des ventes. À chaque fois que vous publiez des contenus de qualité, des informations sur votre entreprise ou des promotions, vos fans sont incités à visiter votre site et potentiellement à y réaliser des achats ou poursuivre tout autre objectif de conversion. Nous allons voir dans cette partie qu’il est possible d’utiliser votre site comme d’un tremplin pour, d’une part, acquérir plus de fans et, d’autre part, générer du trafic supplémentaire. Il existe de multiples façons d’intégrer Facebook sur un site web. Nous n’allons retenir que les deux qui nous semblent les plus efficaces.

Intégration des boutons « J’aime »

L’intégration de boutons « J’aime » sur chaque page de votre site ou sur chaque élément qui pourrait être digne d’être aimé (une recette, un produit, une destination) permet aux internautes de déclarer leur appréciation à leurs amis en un seul clic. Il suffit pour cela qu’ils soient connectés à Facebook depuis le même navigateur. Le lien vers la page en question va donc apparaître dans le fil d’actualité de leurs amis et potentiellement générer du trafic gratuitement.

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Figure 9.18 : Le site Fnac.com a réalisé l’intégration d’un bouton « J’aime » sur chacun de ses articles.

Malheureusement, ces liens sont naturellement assez peu voyants. Il existe cependant un moyen d’augmenter leur visibilité en ajoutant dans le code source de chaque page de votre site des « méta-données » qui indiqueront à Facebook comment vous souhaitez31 que les liens soient représentés (avec quel titre, quelle illustration etc.). Ces données (aussi appelées « Open Graph protocol ») permettent donc de personnaliser et d’améliorer l’affichage des mentions « J’aime » faites depuis votre site32 et potentiellement de générer encore plus de visites gratuites.Voici par exemple comment se présentent les méta-données qui concernent le titre et l’illustration d’une page (et de la mention « J’aime » associée) :

  •  <meta property=“og :title” content=“Le titre de ma page”/>
  •  <meta property=“og :image” content=“http://monsite.com/image.jpg”/>
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Figure 9.19 : Après avoir cliqué sur le bouton « J’aime » présent dans une fiche article sur Fnac.com, cette mention apparaît dans mon profil Facebook. Certains de mes amis la verront apparaître dans leur flux d’actualité. Cela représente potentiellement du trafic gratuit pour le site de la Fnac.

Pour conclure sur Facebook

Le réseau social numéro un dans le monde ne se résume malheureusement pas à ce que nous venons de parcourir. Nous avons découvert les points essentiels qui permettent d’y créer sa présence, de la gérer au quotidien et de la promouvoir. Nous avons également étudié comment générer du trafic et optimiser vos campagnes pour le faire à moindre coût. Cette plateforme est toutefois en perpétuelle évolution et de nombreuses possibilités vont continuer à apparaître, même si, nous le pensons, ses bases resteront identiques pour les années qui viennent : une valeur ajoutée forte du contexte social et un coût de diffusion directement dépendant de la qualité des annonces.

Les autres réseaux sociaux

Ce chapitre ne pouvait que faire la part belle à Facebook. Le plus visité des réseaux sociaux est également celui qui offre la régie publicitaire la plus avancée. Ce serait cependant une erreur de passer sous silence l’existence de deux autres sites communautaires. S’ils ne connaissent pas un succès aussi large et aussi rapide que leur auguste ainé, ils n’en offrent pas moins des opportunités marketing passionnantes.

Twitter ou le « micro-blogging »

Twitter est un réseau social permettant aux utilisateurs de partager, sous la forme de « tweets » (des mini-messages de moins de 140 caractères) des informations sur ce qu’ils pensent, font, lisent, écoutent ou tout autre sujet. Ils partagent du texte, des liens, des images, des vidéos et bien plus. Contrairement à Facebook, les relations sociales entre les membres ne sont pas bidirectionnelles. Lorsque l’on souhaite créer une relation avec un autre membre, on ne l’ajoute pas comme ami, mais on s’abonne à son flux d’actualité. On dit alors qu’on le suit. Un utilisateur peut donc suivre une centaine de personnes et être suivi par plusieurs milliers d’autres (en anglais ses « followers ») puisque les abonnements ne sont pas automatiquement réciproques. Tout comme Facebook, Twitter propose une page d’accueil personnalisée pour ses membres. Plus simple, elle est constituée d’un simple flux d’informations reprenant en temps réel et par ordre chronologique les derniers tweets des personnes qu’ils suivent.


Remarque La société ne communique pas sur le nombre de ses utilisateurs actifs. Selon certaines estimations
33, ce chiffre se situerait aux alentour de 20 millions, soit bien moins que Facebook.

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Figure 9.22 : La page d’accueil de Twitter est personnelle : on y trouve les derniers micro-messages publiées par les personnes que l’on suit.

Faire du marketing sur Twitter

La régie et les offres publicitaires de Twitter sont récentes. Le premier test public a été réalisé avec l’annonceur Starbucks en avril 2010. Aujourd’hui, la plateforme est réservée aux seuls annonceurs américains ou aux gros annonceurs Européens qui doivent être validés manuellement34 par l’équipe publicitaire du réseau social. Les produits à disposition des annonceurs ont toutefois déjà été annoncés. Ils sont au nombre de trois :

  •  Les tweets sponsorisés : ces messages promotionnels apparaissent dans les résultats de recherche lorsque les internautes font une requête sur le moteur de Twitter ou au travers de l’API. La régie facture au coût par engagements (CPE). L’annonceur ne paye que lorsqu’un utilisateur interagit avec le message, c’est-à-dire qu’il le fait passer à ceux qui le suivent (on utilise le verbe « retweeter »), qu’il y répond, qu’il clique sur le lien inclus ou qu’il le met en favori.
  •  Les tendances sponsorisées : l’algorithme de Twitter détermine les sujets que les internautes abordent le plus sur le réseau social. Ces derniers peuvent s’y référer et suivre en permanence le flux de « tweets » s’y rapportant. Ce produit publicitaire permet de positionner un message sponsorisé au sommet de la liste.
  •  Les comptes sponsorisés : il s’agit du produit qui nous semble le plus intéressant car il permet de suggérer le compte Twitter de l’annonceur aux internautes. Un peu à la manière de Facebook, cela permet d’augmenter le nombre de ses abonnés et donc de fédérer et de faire croître une communauté qui sera en permanence tenue au courant de vos nouvelles et dernières offres.
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Figure 9.23 : Voici à quoi ressemble un tweet sponsorisé.

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Figure 9.24 : Dans cette illustration, l’utilisateur est incité à suivre le compte Twitter de Bouygues Télécom.

Le flux d’actualité de chaque membre n’est pas, comme sur Facebook, trié et filtré selon un algorithme chargé d’en déterminer sa pertinence. Chaque tweet a donc une chance équivalente d’être vu par les suiveurs. En outre, il n’est pas possible de les masquer. S’ils ne veulent plus voir les messages d’un annonceur ou d’une personne, les utilisateurs doivent annuler leur relation et ne plus les suivre. De ce fait, la somme des personnes qui suivent un compte sur Twitter est une meilleure indication que le nombre de personnes qui aiment une page sur Facebook.

Remarque Selon les premiers retours35, la plateforme est encore bien moins riche que celle de Facebook. Seul un ciblage par mot clé est proposé. Le ciblage géographique devrait être disponible en 2011. Le coût moyen observé pour un nouveau suiveur, le CPF, est de 50 centimes de dollar environ (ce qui est intéressant). Le CPE, ou « Coût Par Engagement », tourne pour l’instant autour de 10 centimes. Ces montants vont augmenter dès que la concurrence sera plus importante.

Etablir et enrichir sa présence

Comme nous l’avons vu, les outils publicitaires mis à disposition par Twitter ne sont pas encore disponibles pour le plus grand nombre. Aujourd’hui, faire du marketing sur ce réseau social consiste donc pour bonne part à créer un compte et d’y attirer le plus de suiveurs possible. La mécanique est très proche de celle de Facebook. Créer un compte est simple et gratuit : il faut choisir un nom (on prendra en général l’intitulé de la marque à promouvoir), une photo, renseigner une description succincte et un lien vers votre site (ou vers votre blog). Il s’agira ensuite d’animer son flux d’actualité en publiant de courts messages en général plusieurs fois par jour ou par semaine.


Comme nous l’avons recommandé pour Facebook, le contenu partagé ne doit pas être uniquement promotionnel. Il doit apporter de la valeur à l’internaute, lui donner des informations privilégiées, des conseils utiles, lui faire voir l’envers du décor ou lui donner une idée de la culture de l’entreprise. L’objectif ici aussi est de créer une communauté de consommateurs qui apprécient et s’identifient à la marque. La pertinence et l’intérêt des tweets sont également essentiels pour profiter de la mécanique virale. Les utilisateurs peuvent en effet « retweeter », c’est-à-dire republier, les contributions qu’ils jugent dignes d’intérêt à leurs propres abonnés. Alors qu’un message sans intérêt sera sans effet, ignoré par tous, un message intéressant sera potentiellement partagé par vos abonnés et ainsi de suite.

Voici par exemple trois contributions publiées sur le compte Twitter de l’équipe de Google Adwords France :

Remarque Les URL partagées dans les tweets sont le plus souvent raccourcies pour éviter de prendre trop de place (un tweet est limité à 140 caractères). Pour rétrécir vos adresses web nous vous recommandons l’outil de Google disponible sur www.goo.gl.

Linkedln : le Facebook des professionnels

Linkedln est le premier réseau social professionnel dans le monde avec plus de 100 millions d’utilisateurs36.

Un ciblage professionnel

C’est surtout l’audience et les possibilités de ciblage qui font la valeur de cette plateforme. Elle permet en effet d’atteindre des catégories très précises de professionnels. Voici les types de ciblage disponibles :

  •  Ciblage géographique par pays, voir sur les métropoles importantes. En France seules ces villes sont disponibles : Lille, Marseille, Lyon, Paris, Toulouse et Nice.
  •  Ciblage par société : permet de n’afficher les publicités que pour les membres d’une entreprise ou d’une catégorie d’entreprise (par secteur ou par taille).
  •  Par fonction : permet de cibler des types d’emploi en particulier par mot clé, par fonction ou par ancienneté.
  •  Par groupe : les membres de LinkedIn peuvent faire partie de groupes professionnels (« PHP France », « HEC », « Web Analytics »). Il est possible de limiter la diffusion des annonces aux membres d’un certain groupe.
  •  Par sexe et par âge.

L’audience de LinkedIn ne représente qu’un dixième de celle de Facebook37 au niveau mondial. Pourtant sa plateforme publicitaire est prometteuse. Malheureusement celle-ci n’est disponible qu’en anglais et les annonceurs français doivent encore rédiger leurs annonces dans la langue de Shakespeare pour qu’elles puissent être validées. En outre le coût de diffusion est très élevé. Cela relève probablement d’une décision commerciale de LinkedIn qui considère que son audience est très qualifiée. Toujours est-il qu’il est peut-être difficile de rentabiliser une campagne lorsque les CPC dépassent souvent un voir deux dollars.

Animer une communauté grâce à un blog

La notion de blog est apparue dans les années 2000 et a connu un succès important. Cette forme particulière de site web permet à leur propriétaire de publier des articles d’informations à intervalles réguliers. Les contenus les plus récents apparaissent au sommet de la page d’accueil.

Un outil flexible et communicant

Un blog permet aux particuliers, mais aussi aux entreprises, de publier du contenu facilement. Il suffit de choisir le titre de l’article, d’écrire un texte et d’ajouter pourquoi pas une photo ou une vidéo pour l’illustrer. Pour finir, on choisira des catégories (pour classer thématiquement chaque contribution) et on cliquera sur le bouton « publier ». L’article apparaîtra instantanément, nous l’avons dit, en haut du blog et les lecteurs pourront le lire, le commenter et le partager avec leurs proches s’ils le jugent intéressant (au moyen d’un bouton Facebook « J’aime » ou « Partager sur Twitter » par exemple).

Remarque Créer un blog professionnel est facile. Des plateformes le proposent moyennant paiement (par exemple TypePad). Il est en outre possible d’installer un système de gestion de contenu orienté blog comme Wordpress, un logiciel gratuit et open source.

Avant l’émergence de ces outils, la communication d’entreprise passait surtout par des communiqués de presse ou des lettres d’informations. Bien que ces deux canaux soient toujours d’actualité, l’usage d’un blog est plus aisé, plus flexible, certains diraient moins formel. Il suffit de l’habiller aux couleurs de l’entreprise, de décider d’une ligne éditoriale et d’y publier régulièrement des contenus de qualité. Comme nous l’avons vu ci-dessus pour la gestion d’une présence sur Facebook, l’édition d’un blog demande que l’on s’y investisse. L’écriture des contenus demande du temps, tout comme la modération des commentaires.

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Figure 9.26 : Le blog de Microsoft AdCenter38 est exemplaire à plusieurs points de vue : il créé un lien avec les rédacteurs dont on peut voir la photo et le titre, les sujets abordés sont concrets et la fréquence de publication est élevée (elle ne dépasse pas quelques jours). Malheureusement peu de lecteurs décident d’interagir, notamment en soumettant des commentaires.

Remarque La qualité d’un blog se joue sur la longueur. Il est préférable de publier moins souvent mais sur le long terme. Rien n’est pire qu’un blog dont le dernier billet date de l’année d’avant !

Une source de contenu pour la présence sociale de l’annonceur

Un blog représente une source d’information régulièrement mise à jour pour les consommateurs, clients et prospects d’un annonceur. Mais il s’agit également d’une source de contenu intéressante pour alimenter les réseaux sociaux. Facebook, Twitter et LinkedIn sont conçus pour partager des liens. Plutôt que de limiter la diffusion du contenu au blog lui-même, le partager sur ces réseaux sociaux apporte un double bénéfice. D’une part, c’est s’exposer à profiter potentiellement de la mécanique virale propre aux sites communautaires et, d’autre part, à engager une conversation avec les membres qui vous suivent. De plus, un blog peut favoriser le référencement de votre site, ne serait-ce que grâce aux liens qu’il contient vers ce dernier. À chaque fois que l’URL d’un billet de blog est publiée, partagée ou « retweetée » sur la toile, les moteurs de recherche lui donnent plus de poids. En plus de rendre plus vivante la communication des annonceurs, les blogs et leur diffusion sur les réseaux sociaux permettent de favoriser le référencement.


Un blog n’est vraiment efficace que si son contenu est original et pertinent. Si celui-ci se résume à des offres commerciales ou des informations ne concernant uniquement que les récents succès de son propriétaire (nouveau client, nouveau produit, prix reçu) l’impact sera limité. Voici des exemples de blogs d’entreprises proposant un contenu de qualité à leurs lecteurs :

La sphère sociale, un territoire encore largement inexploré

L’utilisation marketing du web social explose réellement en ce moment, en 2011. Nul doute qu’elle ne remplacera pas les moteurs de recherche comme support sur lequel les annonceurs investissent le plus sur le web. C’est peu probable car l’objectif n’est pas le même ! Annoncer sur Google sert d’abord à cibler l’internaute au moment où ce dernier est dans une phase de recherche. Aujourd’hui une annonce sur Facebook ne permet pas d’atteindre cet objectif. Son utilité est en amont. Elle consiste d’abord à fédérer une communauté de clients existants, ou potentiels, en communiquant à destination d’internautes non pas au travers de ce qu’ils cherchent mais au travers de ce qu’ils sont. Annoncer sur Adwords permet de vendre vite, surtout si l’on est prêt à y mettre le prix (c’est-à-dire potentiellement à ne pas rechercher la rentabilité). Le marketing sur les réseaux sociaux prend plus de temps. Il demande aussi un effort constant, sur la durée.


Dans ce chapitre, nous avons fait un tour d’horizon des trois réseaux qui nous semblaient les plus prometteurs. Tout d’abord, Facebook et son réservoir d’audience qui ne cesse de croître et qui est particulièrement adapté aux annonceurs qui cherchent à communiquer avec le grand public. Twitter, ensuite, qui dispose d’une plateforme publicitaire moins mature mais qui rassemble une communauté très active. Et enfin LinkedIn, pour les annonceurs qui souhaitent communiquer à destination des entreprises et des professionnels. Nous avons également abordé la notion de blog, un outil de communication moderne qui permet d’alimenter les différents réseaux sociaux et d’engager une conversation avec son audience.

Remarque Alors que cet ouvrage est bientôt sous presse, nous apprenons que Google vient de sortir son propre réseau social: Google+. Une initiative à suivre naturellement de très près !

Démarrage rapide

  • ☑ Créer une présence sur les réseaux sociaux qui sont pertinents sur votre marché.
  • ☑ Enrichir cet espace régulièrement au moyen de contributions à forte valeur ajoutée (en provenance de votre blog par exemple).
  • ☑ Entretenir la communication et les échanges avec la communauté (conversations, réponses aux questions et aux suggestions).
  • ☑ Mettre en place des campagnes publicitaires pour faire croître cette communauté.
  • ☑ Choisir les ciblages les plus pertinents.
  • ☑ Laisser le temps à l’algorithme de « s’habituer » à la campagne mais modifier régulièrement les annonces pour conserver de bonnes performances de diffusion (taux de clic et coût par clic).